Crash drone : j’ai crashé mon drone, et cela va t’arriver aussi
Crash drone vous dites ? Et oui, j’ai malheureusement crashé mon drone. Et ce n’est pas la première fois. Les drones sont de petits bijoux technologiques et ne coûtent pas rien. On n’a donc vraiment pas envie d’abimer le sien ou pire, de le perdre. Pourtant, cela risque très certainement d’arriver. Alors dans cet article, je vais vous raconter les différentes mésaventures que j’ai eues avec mon drone afin de vous rassurer si vous venez de crasher le vôtre (non vous n’est pas seul.e !), et je vous donnerai quelques conseils pour éviter que cela se (re)produise.
Sommaire
Crash drone : j’ai crashé mon drone – Episode 1 : la noyade de mon DJI Spark
Commençons par le commencement : mes débuts avec mon tout premier drone, le valeureux petit DJI Spark. Ce drone est le premier petit drone entrée de gamme présenté par DJI qui s’adresse à un public très large. Il présente tout ce que DJI sait faire de mieux aujourd’hui : un drone stable, pilotable directement depuis sont smartphone et ce facilement, avec une caméra d’une qualité correcte. Et surtout, son prix est relativement bas (599€ à son lancement) comparé aux autres drones DJI nés jusque-là, et convainc pas mal de monde – dont moi-même – à se lancer dans le drone.
D’ailleurs, si vous êtes à la recherche d’un (nouveau ?) drone, j’ai préparé un petit guide pour vous aider à choisir : « Quel drone choisir ? Un guide pour choisir le drone qui vous correspond ».
Après avoir piloté pas mal de temps autour de chez moi pour m’habituer à la machine et aux automatismes de pilotage DJI, je l’emmène plusieurs fois en voyage. Le dernier en date sera mon semestre d’études à l’étranger, en Espagne. Dans un petit village historique au nord de Madrid, je fais voler mon Spark au coucher du soleil. Je suis alors debout sur un pont de pierre assez massif, et je décide de faire avancer le drone sous le pont, la lumière du soleil couchant s’infiltrant sous les arches et se reflétant sur l’eau. La scène est magnifique mais je ne pense pas au fait que mon drone va perdre le signal de la radiocommande lorsqu’il va passer sous l’épais pont de pierre.
Résultat : en plein milieu de la traversée, perte de signal et procédure automatique de RTH (Return Home). Mon DJI Spark s’élève et se crashe sur la voute d’arche du pont pour ensuite tomber dans l’eau. Je n’ai pas récupéré les images puisque je n’ai pas pu repêcher le drone, le courant étant trop fort. Et je n’ai d’ailleurs pas vu le drone se crasher et tomber dans l’eau car je me trouvais sur le pont, mais j’ai bien compris ce qu’il s’est passé, même si je n’avais pas envie d’y croire…
Adieu DJI Spark. Je ne le reverrai jamais, et il se trouve probablement encore au fond de cette rivière au fin fond de l’Espagne…
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Crash drone : j’ai crashé mon drone – Episode 2 : atterrissage raté pour mon DJI Mavic Air
Suite à la perte de mon DJI Spark, et après pas mal de réflexion et d’hésitations, j’ai décidé d’acheter un nouveau drone, dans la gamme du dessus : le DJI Mavic Air. Bien entendu, j’ai redoublé d’attention lors de mon pilotage car je ne voulais absolument pas crasher et/ou perdre mon nouveau petit protégé.
D’ailleurs si cela t’intéresse, j’ai préparé une petite sélection des meilleurs drones DJI gamme par gamme : « Meilleur drone DJI en 2024 : lequel acheter ? ».
Je me suis renseigné sur ce qu’il fallait faire pour éviter le scénario que j’ai vécu avec mon Spark (je t’explique cela plus bas), mais j’ai surtout tendance à éviter les ponts, tout simplement. Plusieurs mois de vols réguliers passent sans accroc, mais je vais à nouveau crasher mon drone lors d’un voyage aux Etats-Unis, en Californie.
Je me trouve sur les montagnes au-dessus de Santa Barbara pour le lever de soleil et après avoir fait voler mon DJI Mavic Air sur deux batteries et filmé des paysages magnifiques, je décide d’atterrir sur un large rocher plat : le point de décollage. Ce dernier me semble être l’endroit le plus adapté puisque la plupart du terrain est rocailleux et en pente.
Seulement, après avoir positionné mon drone au-dessus du point d’atterrissage avec précaution, il se décale au dernier moment avant de toucher le sol, pour une raison que j’ignore encore partiellement aujourd’hui. Mon Mavic Air atterrit avec deux bras à côté du rocher et dégringole. Le rocher fait bien deux mètres de haut donc cela représente une belle chute.
Heureusement, je le retrouve quasi intact avec juste une éraflure sur la coque. Plus de peur que de mal, mais cela reste un crash drone …
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Crash drone : j’ai crashé mon drone – Episode 3 : mon DJI Mavic Air se bat avec les câbles électriques
La prochaine mésaventure de mon Mavic Air se passe dans les Alpes Suisses, à la fin d’une randonnée. Alors que le soleil descend et laisse planer une lumière rasante et dorée sur les montagnes, je fais décoller mon drone. Après avoir filmé un côté de la vallée, je décide de m’orienter dans la direction opposée.
Au-dessus de moi, à une distance qui me semble importante, se trouvent des câbles électriques. Je fais avancer mon drone en ligne droite et à cause d’un effet d’optique, je ne me doute pas une seule seconde que les câbles de trouvent en fait sur la voie. Ils me semblent se trouver vraiment plus loin. Et si une toute petite partie de moi y songe peut-être, je me dis que la probabilité pour que mon drone se trouve à la hauteur parfaite pour rentrer dedans est proche de zéro.
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Mais je me trompe. Mon Mavic Air s’accroche au câble à pleine vitesse et tombe… Sur 150 mètres de hauteur. Il termine sa chute sur une pente raide pleine de broussailles et miraculeusement je reçois toujours le signal sur la radiocommande. Grâce au positionnement GPS, je peux encore peut-être le retrouver.
Alors je me précipite pour une longue ascension dans les broussailles et après m’être écorché plus d’une fois, je le retrouve accroché sur une branche de buisson. Miraculeusement, il fonctionne encore parfaitement, mais il a un bras cassé.
J’ai toujours du mal à comprendre comment mon drone a pu résister à une telle chute. Je pensais le ramasser en pièces mais j’ai eu énormément de chance. La chute dans le buisson l’a empêché de se fracasser sur le sol et j’ai ainsi pu garder le retour GPS et le retrouver.
Crash de mon drone DJI Mavic Air dans des câbes électriques lors d’un vol en bas du Gotthardpass entre la Suisse et l’Italie (Tessin, Suisse) © Droits Réservés
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Dans les jours qui ont suivi, je me suis moi-même lancé dans la réparation du bras cassé. Après un démontage sous haute tension, j’ai racheté un bras, soudé le nouveau moteur à la carte mère, réassemblé le tout et mon Mavic Air était ressuscité.
Au cas où tu n’étais pas au courant, DJI propose un service de réparation/remplacement, le DJI Care Refresh. Si tu veux en savoir plus sur l’utilité de celui-ci en cas de crash drone, je t’envoie vers cette vidéo : J’ai crashé mon drone ! Le DJI Care Refresh, inutile ?
Crash drone : j’ai crashé mon drone – Episode 4 : chute de batterie inattendue pour mon DJI Mavic Air
Le dernier épisode date de cet hiver, lors de ma saison dans les Alpes. Il fait un temps magnifique pour mon jour de congé, alors je décide d’aller skier et de prendre mon drone avec moi. En milieu de matinée, alors que je me trouve sur l’un des points les plus hauts de la station, je pose les skis et grimpe quelques mètres plus haut sur une crête. D’ici, je peux envoyer mon drone de l’autre côté de la montagne et filmer de superbes vues sur la vallée.
Je fais donc décoller mon drone et sans prendre beaucoup de hauteur, je l’envoie directement en avant en lançant le premier enregistrement vidéo. Mais après seulement quelques secondes, ma radiocommande se met à crier et à afficher le message « niveau de batterie dangereusement faible ». J’avais pourtant fait charger ma batterie à bloc la veille…
Mon Mavic Air se met donc à descendre doucement pour atterrir d’urgence, et impossible de le remonter. Sauf que je me trouve sur une crête à pic et comme je n’avais pas pris de hauteur, mon drone est en train de descendre plus bas que moi. Je le force à se rapprocher tant bien que mal, mais il se pose malgré tout une vingtaine de mètres plus bas sur une pente très raide. L’atterrissage n’est pas réussi et mon drone commence à glisser et à dégringoler sur la neige, encore plus bas. Je l’imagine déjà tomber et s’exploser en bas de la vallée mais miraculeusement, il s’arrête sur une plaque de neige, une trentaine de mètres en-dessous d’où je me trouve.
J’ai ensuite tenté de descendre sur l’autre flanc pour récupérer mon drone mais la pente était trop raide et glissante, surtout pour mes chaussures de ski. Avec de l’aide – aventure que je ne décrirai pas plus en détails ici – j’ai finalement pu récupérer le drone le lendemain.
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L’importance d’apprendre à piloter un drone de loisir correctement
Maintenant que je t’ai raconté toutes les mésaventures que j’ai eues avec mon drone (si tu en veux encore, je te conseille d’aller jet un œil à cette autre histoire : Crash drone : le jour où j’ai envoyé 4000€ contre un arbre), il est probablement l’heure de te parler de solutions. Parce que oui, comme le titre l’indique, crasher un drone, c’est « normal ».
Tu as d’ailleurs sûrement recherché et cliqué sur cet article car tu viens de crasher ton drone, ou alors tu as très peur que cela arrive. Quand on investit dans une telle machine, on a tout sauf envie de la perdre ou de l’abimer. C’est un peu comme l’achat d’un téléphone : ça coute cher et c’est tellement performant que lorsqu’on le perd ou qu’on le casse, on s’en veut énormément.
Ainsi, la première chose que je peux te conseiller pour éviter de (re)crasher ton drone, c’est apprendre à le piloter correctement. J’enfonce probablement des portes ouvertes, car un drone de loisir c’est très facile à piloter. Pourtant, certaines personnes se lancent dans des vols risqués sans même avoir pris le temps de connaître toutes les commandes de leur appareil. Faire voler un drone et filmer avec un drone de loisir, c’est certes assez intuitif. Pourtant, l’importance de l’apprentissage mérite d’être rappelée. Je t’invite donc à aller jeter un œil à mes articles suivants :
- « Apprendre à piloter un drone de loisir : mes conseils pour débuter »
- « Formation drone : où apprendre à piloter un drone et bien filmer »
Il est aussi toujours bon de prendre une petite piqûre de rappel sur la réglementation drone. Je t’incite donc aussi à aller faire un tour sur mon article qui t’expliquera tout : « Drone réglementation et législation 2024 : résumé en deux minutes ».
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Le drone : ce petit joujou auquel on fait si vite confiance
Mon expérience me l’aura montré : on a trop facilement confiance en son drone. En effet, parmi les quatre crashs que j’ai eus, trois d’entre eux sont dû à un excès de confiance en la machine.
Dans le premier cas, je n’ai tout simplement pas imaginé que mon Spark allait remonter contre le pont et se crasher après la perte de signal. Bien entendu avec du recul, cela semble complètement logique : si le drone perd le signal de la télécommande, il lance une procédure RTH (return home) afin de retourner au point de décollage. C’est en fait très bien pensé. Dans le cas où le drone se trouve loin du pilote et perd le signal, il rentre tout seul au point de décollage. Mais ici, en passant sous le pont, j’aurais aussi dû prévoir ce scénario…
Dans le second cas, je pense que mon drone pourra atterrir sur ce rocher d’où il a décollé. Sur le coup, je ne me doute de rien puisque le rocher est large et plat. Il y a largement assez de place pour que mon drone s’y pose tranquillement. Cela dit, il était bien plus sûr de trouver un endroit pour le poser à même le sol. Et pour une raison que j’ignore, le drone s’est posé en descendant de travers plutôt qu’à la verticale…
Enfin dans l’épisode 4, jamais je n’aurais imaginé que mon drone subirait une telle chute de batterie à peine après le décollage. J’avais déjà volé avec des températures très faibles et les drones DJI sont d’ailleurs testés dans des températures « extrêmes » pour éviter ce genre de scénario. Pourtant, c’est arrivé…
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Alors oui, ces petits engins sont de vraies merveilles et même si lors des premiers vols on peut parfois ne pas se sentir très à l’aise, on prend rapidement confiance à la fois en la machine et en ses capacités de pilotage. Seulement, les drones ne sont pas infaillibles, loin de là. Les cas où ils se trompent ou font quelque chose de complétement inattendu sont très rares, et c’est pour cette raison qu’en tant que pilote, on leur fait très (trop) facilement confiance. Jamais on ne s’imagine qu’une batterie pourrait manquer de jus, qu’une procédure RTH pourrait ne pas aboutir, ou qu’on pourrait perdre complètement le signal avec le drone par exemple…
Pourtant, ces choses arrivent. Mon expérience le prouve et si tu es en train de lire cet article, c’est probablement car toi aussi, tu as eu une confiance excessive en ta machine. Sur le nombre de vols réalisés, les crashs de drone sont rares. Mais cela arrive, et une fois que c’est fait, c’est souvent trop tard… Alors maintenant que tu sais que crasher son drone c’est normal, voyons ensemble quelques petites choses qui te permettront d’éviter le prochain. 😊
Crash drone : j’ai crashé mon drone – Comment éviter le prochain crash
Bon, c’est pas tout, mais tu attends probablement des solutions pour ne pas crasher ton drone ou pour ne pas crasher le suivant si tu viens de détruire ou perdre le tien…
- Apprendre à bien connaître les paramètres de pilotage de son drone
- La première chose que je peux te conseiller c’est d’apprendre à bien connaître les paramètres de pilotage de ton drone. Le return home (RTH) notamment, peut s’avérer assez dangereux s’il n’est pas paramétré correctement en fonction du vol que l’on compte réaliser. Il est possible d’activer ou désactiver un RTH à l’altitude actuelle, ou alors de définir l’altitude à laquelle on veut que le return home se fasse.
Avec mon Spark par exemple, il aurait été judicieux de configurer un return home à l’altitude actuelle au moment de passer sous le pont, pour ne pas qu’il remonte et se cogne contre celui-ci. Mais j’aurais aussi dû réfléchir à deux fois avant de passer sous ce pont et garder mon drone à vue. Je n’aurais ainsi pas perdu le signal, et me mettre sur le pont alors que le drone passait dessous n’était franchement pas malin…
Il sera également utile de connaître et de modifier si besoin d’autres paramètres comme la hauteur maximale de vol, la distance maximale de vol… etc.
- Décoller et atterrir dans des endroits parfaitement dégagés et plats
- Ensuite, il faut s’efforcer de toujours décoller et atterrir dans des endroits parfaitement dégagés et plats. Je sais qu’il est parfois tentant de juste s’envoler car l’endroit est magnifique et on sait qu’on va pouvoir capturer de superbes scènes (voir « Pourquoi les images de drone sont si belles ?« ), sans forcément réfléchir à la sureté de l’atterrissage. Alors je t’incite à toujours y penser, ou alors il faut que tu maitrises à merveille le décollage et/ou l’atterrissage depuis ta main! 😊
- Moins faire confiance à son drone et en ses capacités de pilotage
- Enfin, n’hésite pas à moins faire confiance à ton drone et en tes capacités de pilotage. Quand on vole, on a souvent envie d’en faire le maximum sur la durée d’une batterie, et on peut se précipiter. C’est exactement ce qu’il m’est arrivé lorsque j’ai crashé mon drone Mavic Air dans les câbles électriques : je n’ai pas pris le temps d’estimer correctement où se trouvaient les câbles par rapport à mon drone et j’ai juste fait confiance à mon intuition et foncé tout droit. Le drone quant à lui, est un formidable petit engin très intelligent. Mais il réagit de manière automatique et même si ces réactions seront dans la plupart des cas adaptées, il peut se tromper! Par exemple mon Spark n’aurait jamais dû remonter dans le pont lorsqu’il a perdu le signal… Mais il pensait bien faire.
- Être humble
- Pour terminer, j’ai envie de t’inciter à être humble. Un drone, cela reste du matériel et même si c’est cher et qu’on a tendance à le penser infaillible, un accident n’est pas inévitable. Chaque pilote de drone aguerri a déjà au mois crashé un drone dans sa vie. Ça arrive, cela fait partie du jeu et il ne faut pas s’en cacher. On fait tous des erreurs et les drones en font aussi ! Il s’agit donc d’en être conscient et de redoubler de vigilance pour éviter la catastrophe. 😊
Conclusion : Crash drone : j’ai crashé mon drone, et cela va t’arriver aussi
Voilà, je crois qu’on est arrivés au bout. J’ai crashé mon drone, et vous connaissez maintenant toutes l’histoire. Alors oui, crasher son drone, cela arrive plus souvent que vous ne le pensez. Et oui, les risques peuvent être minimisés. Il faut être (et surtout rester) vigilant, même si l’on prend confiance en ses capacités de pilotage et en sa machine. Ce n’est sincèrement pas facile : au début, on fait attention à tout, puis on se sent de plus en plus à l’aise et on est moins alerte. Et c’est dans ces moments qu’il faut se ressaisir pour éviter le crash drone !
Et vous ?
Vous l’avez crashé comment votre drone ? N’hésitez pas à me raconter tout ça dans les commentaires ou à réagir à tel ou tel point de l’article.
Pensez aussi à jeter un œil à mes articles plus anciens et à me suivre sur Instagram et YouTube pour plus de contenu. 😊 À très vite !
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Super article ! Merci Gus 🙏
Mes amitiés
Vincent